Sustainability in Motion Podcast - Episode 2 : La divulgation ESG

Marie-Josée Privyk

,

CFA, RIPC, SASB-FSA Credential Holder

ESG Insights
ESG reporting
Marie-Josée Privyk
ESG Insights by FinComm
ESG Insights par FinComm
Publié le :
March 31, 2024
Published on:
March 31, 2024

I very much enjoyed my recent podcast conversation with Matt Orsagh, Chief Content Officer, ED4S and Nawar, Alsaadi, Founder & CEO, Kanata Advisors and Advisor to ED4S. Sharing some of the highlights below.

J'ai beaucoup apprécié ma récente conversation en podcast avec Matt Orsagh, directeur du contenu, ED4S et Nawar, Alsaadi, fondateur et PDG de Kanata Advisors et conseiller d'ED4S. Je partage ici quelques extraits.

Sur l'importance de la divulgation ESG

C'est important pour les entreprises car leurs parties prenantes demandent et prennent en compte la performance ESG lorsqu'elles prennent des décisions qui affectent l'entreprise.

Les parties prenantes sont pour la plupart des homologues commerciaux, comme les clients, les investisseurs, les consommateurs, les employés, les gouvernements, les ONG et, dans certains cas des communautés locales spécifiques.

Pourquoi veulent-elles savoir ? 

Je pense que c'est dû notamment à la prise de conscience de deux choses :

  1. que la prise en compte explicite des questions environnementales, sociales et de gouvernance (ESG) permet une meilleure gestion de l'entreprise, pour autant que nous parlons d'enjeux matériels pour l'entreprise;
  2. que nous fonçons collectivement vers un mur, écologiquement et socialement parlant, que le statu quo ne peut pas continuer parce que nous détruisons les conditions mêmes qui nous permettent de vivre – appliqué au milieu des affaires, cela signifie que nous détruisons les conditions mêmes qui permettent aux entreprises de prospérer – cela signifie donc les entreprises doivent commencer à identifier, mesurer et gérer l’impact qu’elles ont sur l’écosystème dont elles dépendent.
En quoi les entreprises peuvent-elle en bénéficier ?
  • Meilleure gestion des risques. Cela ne doit pas être sous-estimé. Ça comprend le risque physique (catastrophes climatiques), le risque commercial (manque d'eau), le risque réglementaire (changement de lois), le risque juridique (responsabilité en cas de non-action ou de mauvaise déclaration), le risque de réputation (soit en ne faisant pas ce que vous devriez faire, soit en disant que vous faites quelque chose que vous ne faites pas réellement).
  • Identification des opportunités. Celles-ci proviennent du fait que l'entreprise répond aux besoins et aux problèmes de la société et de l'environnement.
  • Meilleure performance financière. Répondre aux attentes des homologues commerciaux se traduit par plus de revenus, moins de dépenses, une dette et une assurance moins chères, un meilleur accès au capital.

Sur ce que les entreprises font mal, ou bien, dans leur reddition de compte en développement durable

La maturité durable est un spectre, chaque entreprise est différente.

Je dirais que le plus grand obstacle est que les entreprises ne savent toujours pas ou ne comprennent pas pourquoi on leur demande faire une reddition de compte.

Une erreur courante est de croire qu'il s'agit d'un exercice de conformité (qu'il s'agisse d'une réglementation ou d'un demande du client) et qu'il s'agit d'une activité ponctuelle.

Et pour les entreprises qui ont quelqu'un à l'intérieur qui « comprend », qui veut effectuer un changement, le plus grand défi réside dans le manque de ressources – ce qui est généralement une indication que les plus hautes sphères de l'entreprise n'on pas encore « compris ».

Sur ce à quoi ressemble une bonne divulgation

De manière générale, je recherche les caractéristiques suivantes lorsque j'évalue un rapport :

  • Applique correctement au moins une norme
  • Définit bien la portée
  • Exprime clairement pourquoi les enjeux matériels sont importants pour l'entreprise, comment elle les gère et comment elle performe au fil du temps
  • Le récit est équilibré et réaliste et correspond aux données quantitatives
  • Explique la performance réelle relative aux cibles, le cas échéant
  • Est publié en même temps (ou presque) que le rapport financier

Sur la perception qu'il s'agit d'un exercice de conformité

Les entreprises qui ont effectué plusieurs cycles de reddition de compte ou qui dialoguent avec leurs parties prenantes comprennent qu’il ne s’agit pas d’un simple exercice de conformité.

Cependant, la plupart des entreprises considèrent encore la divulgation comme un exercice séparé et non comme un mécanisme de responsabilisation faisant partie du processus de gestion.

Mais c’est là le but, car c’est là que réside la valeur pour les entreprises, lorsqu’elles gèrent correctement leurs enjeux matériels.

Sur les changements réglementaires nécessaires pour rendre la divulgation ESG plus pertinente

Je pense que nous sommes généralement sur la bonne voie avec des divulgations obligatoires, standardisées, auditées et numérisées (ce qui est exactement ce qu’apporte la CSRD). Nous devons simplement le faire beaucoup plus rapidement.

  1. Rendre la divulgation obligatoire pour toutes les entreprises, y compris les petites et les privées. Je pense que l'UE a la bonne idée avec des normes plus légères mais toujours alignées ; les IFRS ont une approche différente mais également valable de proportionnalité, sans effort excessif
  2. Imposer une norme, de sorte que les divulgations soient comparables
  3. Rendre le concept de double matérialité obligatoire et exiger plus d'information en matière d'impacts
  4. Créer un mécanisme pour débloquer du financement permettant aux entreprises d'effectuer ce changement, que ce soit par le biais de subventions, de crédits, de déductions fiscales, etc.

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